« Voici ce qu'il en est. Si vous demandez une sentence à mort et si vous l'obtenez, vous allez passer les huit à douze prochaines années dans un va-et-vient continuel en cour et vous allez revivre la mort de votre fils, en raison du processus d'appels en place... J'ai vu des mères qui avaient le coeur brisé et qui ont admis que la peine capitale ne leur permettait pas de tourner la page. Ce n'est pas une justice à mes yeux. Ça ne fait pas l'affaire. »
Randy Workman, ex-Directeur de prison en Oklahoma, qui partageait ses pensées à une mère d'une victime de meurtre qui cherchait à savoir si elle devrait chercher à obtenir une peine capitale pour l'accusé.
Randy Workman, ex-Directeur de prison en Oklahoma, qui partageait ses pensées à une mère d'une victime de meurtre qui cherchait à savoir si elle devrait chercher à obtenir une peine capitale pour l'accusé.
JOURNÉE MONDIALE DU 10 OCTOBRE
La première Journée mondiale contre la peine de mort a eu lieu en 2003. Cet événement a été lancé par la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui réunit des organisations non gouvernementales internationales, des associations d’avocats, des syndicats et des gouvernements locaux de partout à travers le monde.
Établie par les organisations qui ont participé au premier Congrès mondial contre la peine de mort (à Strasbourg, en 2001), la Coalition vise à encourager la mise en place de coalitions nationales, l’organisation d’initiatives communes et la coordination d’efforts de lobby au niveau international afin d’effectuer de la sensibilisation dans les États qui maintiennent toujours la peine capitale.
19e Journée mondiale contre la peine de mort : les femmes et la peine de la mort, une réalité invisible
Le 10 octobre 2021, la Journée mondiale est consacrée aux femmes qui risquent d’être condamnées à mort, qui ont été condamnées à mort, qui ont été exécutées, ainsi qu’à celles qui ont été graciées ou reconnues innocentes. Leurs histoires sont des réalités invisibles.
Les nombreuses discriminations fondées sur le sexe et le genre, souvent associées à d’autres éléments d’identité, tels que l’âge, l’orientation sexuelle, le handicap et la race, exposent les femmes à des formes croisées d’inégalités structurelles. Ces préjugés peuvent peser lourdement sur la détermination de la peine, notamment lorsque les femmes sont stéréotypées comme étant une mauvaise mère, une sorcière ou une femme fatale. Cette discrimination peut également conduire à ce que des circonstances atténuantes essentielles ne soient pas prises en compte lors de l’arrestation et du procès, comme le fait d’être victime de violences et d’abus sexistes.
Tout en œuvrant à l’abolition totale de la peine de mort partout dans le monde pour tous les crimes et pour tous les sexes et genres, il est essentiel de lancer l’alerte sur les discriminations dont sont victimes les femmes et sur les conséquences que ces discriminations peuvent avoir sur le prononcé de la peine.
La peine de mort en pratique
• Le Cornell Center on the Death Penalty Worldwide estime qu’il y a au moins 800 femmes condamnées à mort dans le monde.
• Il est confirmé qu’au moins 7 pays comptent une femme sous le coup d’une condamnation à mort en 2020 : Ghana, Japon, Maldives, Taiwan, Thaïlande, États-Unis, Zambie. Le nombre de pays est, en réalité, beaucoup plus élevé, comme en Arabie saoudite et en Iran, mais où il n’existe pas de ventilation précise des statistiques des couloirs de la mort par genre.
• En 2020, parmi les 483 personnes exécutées, 16 étaient des femmes, en Égypte, en Iran, à Oman et en Arabie saoudite.
• 108 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes ;
• 8 pays ont aboli la peine de mort pour les crimes ordinaires ;
• 28 pays sont abolitionnistes en pratique ;
• 55 pays sont rétentionnistes ;
• 18 pays ont procédé à des exécutions en 2020;
• Les 5 pays qui ont le plus exécuté au monde en 2019 sont la Chine, l’Iran, l'Égypte, l'Irak et l’Arabie saoudite.
Pour en savoir plus sur la peine de mort
...dans le monde : consulter les faits et chiffres
...et la réalité des femmes dans les couloirs de la mort: consulter la brochure.
La première Journée mondiale contre la peine de mort a eu lieu en 2003. Cet événement a été lancé par la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui réunit des organisations non gouvernementales internationales, des associations d’avocats, des syndicats et des gouvernements locaux de partout à travers le monde.
Établie par les organisations qui ont participé au premier Congrès mondial contre la peine de mort (à Strasbourg, en 2001), la Coalition vise à encourager la mise en place de coalitions nationales, l’organisation d’initiatives communes et la coordination d’efforts de lobby au niveau international afin d’effectuer de la sensibilisation dans les États qui maintiennent toujours la peine capitale.
19e Journée mondiale contre la peine de mort : les femmes et la peine de la mort, une réalité invisible
Le 10 octobre 2021, la Journée mondiale est consacrée aux femmes qui risquent d’être condamnées à mort, qui ont été condamnées à mort, qui ont été exécutées, ainsi qu’à celles qui ont été graciées ou reconnues innocentes. Leurs histoires sont des réalités invisibles.
Les nombreuses discriminations fondées sur le sexe et le genre, souvent associées à d’autres éléments d’identité, tels que l’âge, l’orientation sexuelle, le handicap et la race, exposent les femmes à des formes croisées d’inégalités structurelles. Ces préjugés peuvent peser lourdement sur la détermination de la peine, notamment lorsque les femmes sont stéréotypées comme étant une mauvaise mère, une sorcière ou une femme fatale. Cette discrimination peut également conduire à ce que des circonstances atténuantes essentielles ne soient pas prises en compte lors de l’arrestation et du procès, comme le fait d’être victime de violences et d’abus sexistes.
Tout en œuvrant à l’abolition totale de la peine de mort partout dans le monde pour tous les crimes et pour tous les sexes et genres, il est essentiel de lancer l’alerte sur les discriminations dont sont victimes les femmes et sur les conséquences que ces discriminations peuvent avoir sur le prononcé de la peine.
La peine de mort en pratique
• Le Cornell Center on the Death Penalty Worldwide estime qu’il y a au moins 800 femmes condamnées à mort dans le monde.
• Il est confirmé qu’au moins 7 pays comptent une femme sous le coup d’une condamnation à mort en 2020 : Ghana, Japon, Maldives, Taiwan, Thaïlande, États-Unis, Zambie. Le nombre de pays est, en réalité, beaucoup plus élevé, comme en Arabie saoudite et en Iran, mais où il n’existe pas de ventilation précise des statistiques des couloirs de la mort par genre.
• En 2020, parmi les 483 personnes exécutées, 16 étaient des femmes, en Égypte, en Iran, à Oman et en Arabie saoudite.
• 108 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes ;
• 8 pays ont aboli la peine de mort pour les crimes ordinaires ;
• 28 pays sont abolitionnistes en pratique ;
• 55 pays sont rétentionnistes ;
• 18 pays ont procédé à des exécutions en 2020;
• Les 5 pays qui ont le plus exécuté au monde en 2019 sont la Chine, l’Iran, l'Égypte, l'Irak et l’Arabie saoudite.
Pour en savoir plus sur la peine de mort
...dans le monde : consulter les faits et chiffres
...et la réalité des femmes dans les couloirs de la mort: consulter la brochure.